Le Domaine du Nival ne vous dit rien ? Étonnant ? Pas vraiment. Ce vignoble québécois situé sur les coteaux de la rivière Yamaska, à St-Louis, n’a mis en marché ses premiers flacons qu’à l’automne 2016.
Pourquoi Nival… Comme la neige (nivis, en latin), pour se rappeler que le destin de la vigne au Québec est intimement lié à l’hiver.
Le premier défi demeure le travail à la vigne: défrichage, labours, plantation… Matthieu Beauchemin et son père, Denis, ont opté principalement pour des vitis vinifera. Ils ont planté de l’albarino, du pinot noir, du gamaret et du vidal. Ce dernier étant le seul cépage hybride du lot. Ils préconisent une approche biologique et biodynamique, aucun produit chimique de synthèse, insecticide ou fertilisant n’est utilisé, que des préparats biodynamiques contribuent à l’équilibre naturel du milieu.
Depuis 2014, où la première « vraie » récolte a fait office de projet pilote. Ils expérimentent différentes approches, notamment en matière d'extraction (macération pré-fermentaire, macération pelliculaire, débourbage), de fermentation (levures indigènes, fermentation spontanée) et d'élevage (sur lies, sous bois). Ces tests leur permettent de cerner la façon d’exploiter le plein potentiel du terroir.
Millésime après millésime, la qualité est au rendez-vous, le style de Nival se précise, mais surtout de plus en plus d’amateurs et de sommeliers s’arrachent ces bouteilles uniques qui témoignent de la réelle possibilité de faire des vins d’exception même dans un climat capricieux comme celui du Québec.
